Les énergies renouvelables: Jusqu’au 5 avril, les Français sont invités à donner leur avis sur la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Les choix d’investissements proposés jusqu’en 2035 font face à des incertitudes croissantes sur l’environnement énergétique, les soubresauts géopolitiques, les progrès techniques et la volonté politique.

Les partisans du nucléaire s’inquiètent d’une accélération des énergies renouvelables occupant le marché de l’électricité alors que le nucléaire n’est pas prêt à se renouveler.
Après la publication du Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC), c’est au tour de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) de faire l’objet d’une ultime consultation du public qui se clôturera le 5 avril 2025. La PPE fixe des objectifs concrets d’investissements dans les différentes filières de production d’énergie (chaleur et électricité) qui sont amenées à se substituer aux énergies fossiles. Le but de la PPE est en effet de fixer une trajectoire de décarbonation de la production d’énergie pour tous les secteurs de l’économie pour une période de dix ans. La troisième PPE couvre donc la période 2025-2035 avec une révision à mi-parcours. Elle est adossée à la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) qui est la feuille de route de la France pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et atteindre la neutralité carbone en 2050 cette-fois ci dans la production de biens et leur consommation.
Ces deux documents réglementaires sont complétés par le Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC) qui anticipe les impacts des dérèglements météorologiques provoqués par une hausse des températures qui pourrait atteindre 4°C supplémentaires en 2100 par rapport à 1850 et le début de l’ère industrielle. Ces trois documents constituent la Stratégie française pour l’énergie et le climat (SFEC) qui devrait en théorie faire l’objet d’une loi.